Un requin sous côté et méconnu
Le requin dont nous allons parler aujourd’hui est le requin du Groenland (Somniosus microcephalus), ce requin est assez méconnu du grand public, alors qu’il présente quelques caractéristiques intéressante. Notamment une grande taille et une très longue longévité.
Cette espèce est très peu connue au niveau biologique. Ceci est probablement dû à son mode de vie, elle vit dans la zone Arctique de l’Atlantique à grande profondeur, au environ de 200 mètres, mais elle a déjà été aperçue beaucoup plus profond. Cependant une étude internationale datant de 2016 nous a aidé à en apprendre plus à son sujet.
Que sait-t-on de ce requin ?
Tout d’abord, il faut savoir que le requin du Groenland est le plus gros poisson d’Arctique, une taille adulte comprise entre 2 et 4 mètres en moyenne, même si certains individus pourraient atteindre les 5 mètres.
Au niveau du régime alimentaire, ce requin est assez opportuniste, des restes d’animaux en tout genre auraient étaient retrouvés dans les estomacs de ce requin, comme des ours polaires. Cependant, ce requin n’est pas “équipé” pour pouvoir tuer par lui-même des animaux comme les ours polaires, on peut citer sa vitesse de nage moyenne qui est de 11km/h, c’est un requin très lent, n’ayant pas la capacité de mener des attaques éclaire et furtive à la façon d’un requin blanc (Carcharodon carcharias) par exemple. Il se nourrirait donc de charogne. Sinon, le régime alimentaire de ce requin est composé de mammifère marin, principalement des phoques, mais aussi de petits poissons et crustacés.
Une grande longévité
Des études menées sur 28 spécimens de requin du Groenland attrapé par des pécheurs locaux par erreur, nous ont aidé à mieux comprendre la biologie de ces animaux, notamment au niveau de leur longévité. Ces études permettent d’avancer le fait que ce requin est le vertébré détenant le record de longévité chez les vertébrés.
L’âge de chaque individu est difficile à déterminer, mais l’équipe de scientifique ayant prise les photos ont trouvé une solution, pour se faire, ils utilisent une partie précise de l’œil de ces requins qui est appelé le cristallin.
Grâce à cette technique, les scientifiques ont établi une moyenne d’âge sur ces 28 requins qui est de 272 ans, de plus l’âge de deux grosses femelles dans le lot ont étaient estimés à 335 ans et 392 ans.
Etant donné que l’échantillon de spécimen est petit (28), pour calculer une moyenne d’âge s’étendant à l’espèce entière, les scientifiques ont calculé une marge d’erreur précise, qui est de 120 et ont ensuite calculer la moyenne d’âge de l’espèce. En prenant donc en compte cette marge, ils ont obtenus une moyenne d’âge qui pourrait s’élever à 400 ans et un âge record pour la plus grosse des femelles qui est de 512 ans (392 ans auxquels ont additionne la marge d’erreur).
Cette étude a aussi permis de déterminer la vitesse de croissance de ce requin qui est de 0.5 cm à 1 cm par an en moyenne. Ce serait donc en théorie cette croissance très lente qui participe à la longévité plus qu’exceptionnelle de cet animal. Elle nous rappelle aussi que la maturité sexuelle est atteinte à 150 ans.
Sources :
Marine Biological Section, University of Copenhagen, Strandpromenaden / Julius Nielsen
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