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Le sommeil des requins, une caractéristique très variable

Comme pour une très grande partie des vertébrés, le sommeil est une phase vitale pour les requins. Le terme « sommeil » est cependant très large. En effet, ces phases de profond repos, qui peuvent arriver au stade de l’inconscience, sont très différentes du sommeil tel que l’on peut l’entendre chez les humains.


Des variances comportementales, fruit de l’évolution dans l’environnement...

Parmi toutes les caractéristiques physiques et comportementales que l’on peut retrouver chez les êtres vivants, certaines peuvent être retrouvées chez différentes familles et différentes espèces.

En revanche, il est important de différencier les caractéristiques dites, homologues, des caractéristiques analogues.


Par exemple, les phalanges, métacarpes et métatarses que l’on retrouve dans nos pieds et dans nos mains, sont phylogénétiquement très proche de celles que l’on retrouve chez les dauphins et les baleines. C’est une caractéristique que nous avons héritée d’un ancêtre commun : très probablement le cœlacanthe. On parlera ici d’un trait homologique.


En contre exemple, les requins et les arthropodes sont phylogénétiquement très éloignés. Les requins font partie des deutérostomiens, comme nous, et les arthropodes des protostomiens. Pour faire simple, dans la génétique animale, ces deux groupes sont extrêmement éloignés.

 

Mais ce sont deux groupes dans lesquels on retrouvera des espèces qui peuvent pratiquer le « sommeil ». Cependant ici, ce n’est pas une caractéristique issue d’un ancêtre commun, mais une adaptation comportementale à leur propre évolution. À première vue, ces comportements semblent identiques. Mais d’un point de vue scientifique, on peut seulement dire qu’ils se ressemblent. On parle ici de trait analogique.

Le sommeil semblerait être une conséquence de l’apparition du cerveau, dans le sens où cette « pause » serait indispensable à tous les cerveaux, qu’ils soient issus d’une même lignée ou non. Mais aujourd’hui encore, on ne comprend pas réellement la place du sommeil ni sont utilité.


Et les requins dans tous ça ?

Il faut déjà comprendre que, chez les 530 espèces de requins répertoriées, on trouve des individus drastiquement différents sur les plans physique et comportemental. On peut déjà définir deux classes comportementales chez les requins : les actifs, ceux qui doivent constamment rester en mouvement pour s’oxygéner, comme le grand requin blanc (Carcharodon carcharias),  le grand requin marteau (Sphyrna mokarran), etc.

Et les sédentaires, qui peuvent rester immobile et dormir au fond de l’eau, majoritairement des petits requins, comme les petites roussettes ou les requins pyjama.

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